Baromètre des solidarités intergénérationnelles

Transmission et engagement, retour sur les solidarités intergénérationnelles. À l'occasion de la journée internationale des personnes âgées, nous vous partageons à nouveau, l'étude inédite, d'IPSOS, qui dresse un état des lieux à ce sujet.
4 personnalités nous livrent leur analyse sur le sujet
Roger-Pol Droit, philosophe et écrivain
" Transmettre, c’est aussi inventer. "

" Tu as connu, toi, le monde en noir et blanc ? "
Le jour où une enfant de cinq ans m’a posé cette question, j’ai compris que le monde connecté et ses images avaient transformé les relations entre générations. Il nous faut repenser tous les aspects de la transmission, en équilibrant fidélité à des valeurs et invention de nouveaux langages. »
Carole Gadet, chargée de mission « approches intergénérationnelles » pour l’Éducation nationale

« Progrès technologiques, crises sociales et économiques, crise de la transmission, autant de mutations qui redéfinissent une nouvelle société et de nouvelles générations. Il apparaît urgent d’oeuvrer pour un monde commun qui englobe toutes les générations en présence et de favoriser à travers l’éducation et tout au long de la vie, les échanges et transmissions intergénérationnels (valeurs, savoirs, cultures). »
Pauline Constant, responsable du réseau des étudiants de
la start-up « Tous en tandem »

« Je pense que nous ne sommes pas une génération plus difficile mais plus complexe, parce qu’on a le choix... Les jeunes d’aujourd’hui sont plus exigeants, c’est sûr. Ils ont envie d’apprendre de leurs expériences. Un prof, un cours, oui, mais il faut que ça fasse sens. La transmission descendante, ça ne marche plus. Avant, la transmission se faisait au sein du cercle familial, aujourd’hui, les jeunes ont envie de choisir leurs propres mentors. »
Jean-François Serres, représentant de la vie associative et des fondations au Conseil économique, social et environnemental

« La crise de la transmission, c’est d’abord la crise de la relation. La montée très mal vécue des incivilités éclaire en creux le prix que les Français accordent à ce bain social fait de nos relations. Elle donne le sentiment d’une certaine perte de maîtrise collective ; savons-nous encore cultiver ce tissu relationnel premier, le socle de notre concorde ? Le ‘’savoir-vivre ensemble’’ serait en fin de compte, l’affaire première des transmissions, l’essentiel des passages de relais. »