Coronavirus : quels impacts pour votre épargne ?

visuel d'une tablette et des grahiques

Dans cette période de crise, les épargnants se posent avec raison beaucoup de questions sur la gestion de leur épargne.

Article rédigé par La Finance pour tous (Institut d’Éducation Financière du Public).

En France, après avoir progressé de plus de 26% en 2019, le CAC 40 a perdu près de 25 % depuis le 1er janvier (chiffres au 28 avril 2020), et des baisses d’ampleur similaire ont été enregistrées sur l’en-semble des grandes bourses mondiales. Les placements des épargnants français sont déjà très orientés vers les placements sans risque (sans intégrer l’immobilier). Et effectivement, cette crise des marchés financiers n’est pas de nature à les encourager à investir sur les actions ! Pourtant, ce serait peut-être le bon moment pour s’y intéresser, mais en réalisant des versements réguliers qui permettent de lisser le risque.

Pour les épargnants prudents, il est conseillé de s’orienter vers des placements garantis, comme le fonds en euros, ou d’autres investissements protégés à moyen terme : de tels supports existent au sein des contrats d’assurance vie qui peuvent proposer des perspectives de rendement supérieures aux fonds euros.

Enfin, pour ceux qui ont besoin de liquidités pour faire face à un coup dur, il vaut mieux puiser d’abord dans son épargne de pré-caution, dont le rendement est faible mais qui peut être récupérée gratuitement, et sans frais ni fiscalité, comme les livrets d’épargne réglementés.

La question : investir ou pas ?

Il existe un dicton en finances qui dit :
"Quel est le meilleur moment pour investir ? C'était il y a 20 ans.  Quel est le second meilleur moment pour investir ? Aujourd'hui."


Le facteur prédominant dans la réussite d'un projet d'épargne à long terme est la durée de placement : plus on épargne tôt, plus on profite de l'effet bénéfique de la capitalisation.


Dans cette période de turbulence et forte volatilité sur les marchés financiers que nous connaissons depuis février 2020, les réactions émotionnelles sont compréhensibles : Et si j'attendais encore un point plus bas pour investir ?


Il est pourtant très difficile d'exploiter les fluctuations de court terme des valorisations. Une solution, en moyenne moins rentable, mais source d'apaisement : fractionner un capital et échelonner de manière automatique son investissement sur les marchés.
Se donner les moyens de réussir son projet d'investissement, c'est faire appel à un conseiller pour choisir son allocation d'actifs :

  • au potentiel de valorisation adapté à l'atteinte de son objectif
  • suffisamment diversifiée
  • aux fluctuations de court terme compatibles avec son profil d'investisseur

Et investir le plus tôt possible !

39%

des Français détiennent un contrat d’assurance vie.  


Le patrimoine des Français est aujourd’hui très diversifié avec deux Français sur trois qui possèdent de l’immobilier, 83,8% un livret d’épargne, 33% un plan ou un compte d’épargne logement et 15,6% un produit d’épargne retraite, selon les derniers chiffres de l’Insee.


Source : Le Point

55 milliards d'euros

Tel serait le montant de l’épargne exceptionnelle accumulée par les ménages au terme des huit semaines de confinement, contrepartie à la fois d’une consommation empêchée et du soutien aux revenus d’activité des ménages. Dans l’hypothèse (optimiste) selon laquelle l’intégralité de cette épargne serait consommée au sortir du confinement, l’OFCE évalue la contribution de cette période à la dégradation du déficit public à 0,9 point de PIB, soit un peu moins de 20 milliards d’euros. Dans ce cas la perte annuelle d’activité serait de 2 points de PIB au lieu de 5 points.

Source : Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)