Évolution du fonds en euros de La France Mutualiste

Les représentants des adhérents de La France Mutualiste ont voté en assemblée générale extraordinaire une évolution du fonds en euros de la mutuelle. Objectif : augmenter la diversification des investissements et renforcer sa solvabilité.

Lors de l’assemblée générale extraordinaire qui s’est déroulée à La Défense le 5 octobre 2021, c’est-à-dire 130 ans jour pour jour après la création de la mutuelle, les délégués ont validé l’évolution de la garantie sur le fonds en euros à une très nette majorité (88%).

Vous êtes président d’une mutuelle d’épargne retraite confrontée, comme l’ensemble du marché, à un contexte de taux bas qui impacte particulièrement le rendement des obligations, et donc des fonds en euros. Quel était votre diagnostic, qu’avez-vous proposé en assemblée générale extraordinaire ?

Dominique Burlett : Face au contexte que vous évoquez, nombre de nos concurrents choisissent de se dégager de leurs responsabilités d’assureur en orientant leurs clients vers les unités de compte et en leur expliquant qu’il ne faut plus compter sur le fonds en euros. Aux assurés les risques, à l’assureur les profits ! Nous avons une approche résolument différente : nous considérons que le fonds en euros est un bien commun, c’est-à-dire un bien qui profite à tous, les adhérents de génération en génération.

En quoi consiste l'évolution votée ?

Dominique Burlett : À partir du 2e trimestre 2022, l’intégralité du capital des contrats d’assurance vie (quelle que soit la date des versements) sera garantie BRUTE de frais de gestion et non plus NETTE de frais de gestion. Par exemple, un investisseur qui placerait 1000 euros aura une garantie sur son capital de 1000 euros moins les frais de gestion du produit (soit 992,30 € sur le contrat d'assurance vie multisupport Actépargne 2 par exemple) à la fin de la première année.

A quoi cela va-t-il servir ?

Dominique Burlett : Grâce à la petite marge de manoeuvre obtenue, nous allons pouvoir augmenter la diversification des actifs du fonds - en actions et immobilier - et ainsi sa perspective de performance à moyen terme, ce qui bénéficiera collectivement à tous nos adhérents. Cela nous permet également d’améliorer sensiblement notre ratio de solvabilité.

Quel est l'intérêt pour les adhérents ?

Dominique Burlett : Le principal atout du fonds en euros est qu’il est par nature redistributif et qu’il bénéficie à tous les adhérents dans un esprit mutualiste. De manière plus technique, on peut parler des redistributions des excédents aux adhérents, du lissage sur la durée des rendements attribués aux contrats, des garanties sur l’épargne, de la mutualisation intergénérationnelle et entre adhérents : tous ces atouts doivent être préservés. Ainsi, les investissements que nous allons pouvoir mettre en œuvre, tout en améliorant notre solvabilité, augmentent la perspective de performance à moyen terme, pour bénéficier à tous.