À quel moment faut-il ouvrir un contrat d’assurance vie ?

L’assurance vie est une véritable boîte à outils qui permet de répondre aux problématiques patrimoniales qui se posent à chaque âge de la vie.
Dès le plus jeune âge, les parents peuvent ouvrir un contrat d’assurance vie pour leurs enfants. Première solution, ils ouvrent un contrat à leur nom et désignent comme bénéficiaires leurs enfants qui toucheront le capital en cas de décès des parents. Les parents peuvent également ouvrir un contrat au nom de leurs enfants et alimenter le contrat de manière régulière ou ponctuelle.
En cas de besoin, jusqu’aux 16 ans de l’enfant, les parents pourront retirer les gains accumulés, mais pas le capital. L’enfant pourra profiter pleinement de son épargne dès sa majorité. L’intérêt d’ouvrir un contrat pour les plus jeunes est aussi de « prendre date » pour bénéficier d’une fiscalité plus douce après 8 ans de détention.
Préparer sa retraite
L’assurance vie est également une bonne solution pour les jeunes actifs qui veulent se constituer progressivement, et sans trop d’effort, une épargne en vue de leur retraite ou d’un achat immobilier.
En plaçant, par exemple, 300 euros par mois, on peut accumuler 100 000 euros d’épargne en 20 ans.
L’allié des seniors
Les séniors, eux trouveront intérêt à ouvrir un contrat pour y placer, sans risques, un héritage, ou la vente d’une maison par exemple.
Beaucoup utilisent également l’assurance vie pour favoriser un héritier car les montants placés ne sont pas intégrés dans une succession. Ou tout simplement pour préparer leurs retraites. Des systèmes de retraits ou d’avances permettent d’obtenir des liquidités sans fermer son contrat.
Que se passe-t-il en cas de retrait avant l’échéance ?
Dans un contrat d’assurance vie, votre argent n’est jamais bloqué. Par ailleurs, le contrat peut être alimenté ou clôturé librement, n’importe quand. Des retraits partiels d’argent sont même possibles, sans fermer le contrat.
Cependant, pour favoriser l’épargne longue, le législateur offre une fiscalité avantageuse aux contrats de plus de 8 ans.
Avec l’entrée en vigueur du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), les gains sont imposés à 12,8 % au maximum, pour tout nouveau versement sur un contrat d’assurance vie. Ce taux d’impôt sur le revenu s’applique lors de tout rachat avant le 8ème anniversaire du contrat.
Le cap des 8 ans permet la défiscalisation partielle sur les gains de l’assurance vie grâce aux abattements (4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple), ainsi qu’un taux d’imposition moindre pour la plupart des contribuables.
Pour les contrats d’assurance vie Euro croissance, les performances et le capital ne sont pas garantis en cas de retrait avant l’échéance.
LE MOT
Assurance vie
À l’origine, ces contrats ont été conçus sur le modèle des « tontines », à savoir des associations d’épargnants qui s’engagent à investir à un horizon convenu au départ. Les assurés versaient des primes régulières et recevaient un capital s’ils étaient toujours en vie à la date donnée.
Désormais, l’assurance vie est un produit d’épargne permettant au souscripteur de percevoir des intérêts sur son contrat en fonction du capital investi.
Tant que le souscripteur est en vie, il reste le bénéficiaire et titulaire des fonds et peut récupérer librement le capital et les intérêts. En cas de décès, le contrat sera dénoué et le capital et les intérêts seront transmis aux bénéficiaires désignés librement.
Grâce à sa souplesse, l’assurance vie est le placement préféré des Français. Entre janvier et juin 2018, 72,4 milliards d’euros ont été collectés, contre 68,3 milliards d’euros sur la même période en 2017.
À SAVOIR
Tout retrait sur un contrat d’assurance vie avant les 18 ans de l’enfant doit être approuvé par ses parents. Les grands-parents qui ouvrent un contrat au nom d’un petit-enfant peuvent aussi ajouter une clause de non-disponibilité de l’épargne jusqu’à ses 25 ans.