Assurance vie : comment limiter les risques en 2025 ?

Près d’un tiers des Français possèdent aujourd’hui une assurance vie, comme le rappelle l’étude menée par La France Mutualiste et BPI France sur l’indépendance financière des femmes. Pourtant, toujours selon la même étude, de nombreuses idées reçues freinent encore les épargnants, inquiets à l’idée de perdre leurs économies ou de bloquer leur argent. L’assurance vie est pourtant un produit flexible, sécurisé et performant, qui s’adapte à de nombreux projets de vie. Risque de déshérence, perte de capital, … quels sont réellement les risques inhérents à un contrat d’assurance vie ? Quelles solutions pour les réduire ou les éviter ? Découvrez les conseils des experts de La France Mutualiste pour investir sereinement !

Sommaire

Comment fonctionne un contrat d’assurance vie ?

 

Pour bien identifier les risques inhérents à l’assurance vie et les solutions à mettre en place pour les éviter, il faut d’abord comprendre comment fonctionne ce support.

 

Assurance vie : un contrat d’épargne flexible

Les assurances vie peuvent être ouvertes auprès de différentes institutions financières, parmi lesquelles les banques ou les assureurs comme La France Mutualiste.

Les fonds investis par les épargnants peuvent être placés sur deux types de supports :

  • des fonds en euros ;
  • des unités de compte, qui regroupent des supports comme les obligations, les actions, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ou dans certains cas les Exchange-Traded Funds (ETF).

 

L’assurance vie est un placement particulièrement flexible pour les épargnants. Ils peuvent effectuer des versements de façon libre ou programmée.

Assurance vie : une enveloppe juridique et fiscale

Pour bien comprendre le fonctionnement d’un contrat d’assurance vie, figurez-vous une grande enveloppe dans laquelle vous placez votre épargne. Vous êtes libre d’allouer cette épargne sur les supports de votre choix : les fonds euros ou des unités de comptes diversifiées. Chacun de ces supports aura un taux de rémunération différent qui évoluera au fil du temps. Le rendement global de votre assurance vie variera en fonction de l’ensemble de ces taux de rémunération.

Quand ouvrir une assurance vie ?

 

A qui s’adressent les contrats d’assurance vie ?

La réponse est simple : à tout le monde.

L’assurance vie est un placement financier adapté à de nombreux objectifs de vie à moyen et long terme, parmi lesquels :

  • la constitution d’un apport en vue d’un achat immobilier ;
  • la consolidation d’un capital financier pour préparer sa retraite. En cela, l’assurance vie est un placement complémentaire au plan d’épargne retraite individuel (PERIN).
  • la transmission de patrimoine à ses enfants dans un cadre fiscal avantageux.
Chiffre clé

55% des flux nets de placement financiers ont été orientés vers une assurance vie en 2024 - Banque de France - Rapport sur l’épargne réglementée 2024

Le réflexe gagnant : Ouvrir une assurance vie tôt !

Contrairement aux idées reçues, l’assurance vie n’est pas un placement réservé aux personnes qui disposent déjà d’un patrimoine financier conséquent. Plus tôt vous ouvrez votre assurance vie, plus tôt vous pourrez bénéficier de sa fiscalité avantageuse pour financer vos projets de vie.

Si votre capacité d’épargne est limitée, vous pouvez commencer par alimenter votre assurance vie chaque mois avec une petite somme, en parallèle de la constitution de votre épargne de précaution.

Existe-t-il un risque de perte de capital avec une assurance vie ?

 

Il s’agit là d’une question fréquente chez les nouveaux épargnants, inquiets à l’idée de perdre l’argent qu’ils ont durement économisé. La réponse est ici nuancée : le risque financier n’existe que si vous choisissez d’inclure des unités de compte dans votre contrat d’assurance vie. Pour allier sécurité des fonds et performance, l’idéal est alors de choisir un contrat multisupport.

Définir son profil investisseur : une étape incontournable avant de choisir ses supports d’investissement

Tous les épargnants n’ont pas la même tolérance au risque. Avant toute souscription, prenez le temps de définir votre profil d’investisseur : prudent, équilibré, dynamique, … Il guidera le choix de vos supports d’investissement et du niveau de risque associé. Les conseillers de La France Mutualiste peuvent vous accompagner dans cette démarche.

 

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Assurance vie en unités de compte : un risque de perte de capital

Si vous ne souhaitez faire courir aucun risque à vos économies, vous pouvez vous tourner vers une assurance vie en fonds euros. Grâce à un mécanisme appelé effet cliquet, les gains réalisés dans ce cadre sont en effet définitivement acquis. Il n’existe donc aucun risque de perte de capital. Les fonds en euros présentent toutefois un rendement moyen plus faible que celui des unités de compte.

Le rendement d’une assurance vie en fonds euros reste malgré tout largement supérieur à celui du livret A, qui affiche un rendement faible de 1,7% et peine alors à contrer l’inflation. En 2024, le taux de rendement du fonds en euros de l’assurance vie Actépargne2 de La France Mutualiste s’élevait par exemple à 3,60%.

 

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Assurance vie en fonds euros : un capital garanti

Si vous ne souhaitez faire courir aucun risque à vos économies, vous pouvez vous tourner vers une assurance vie en fonds euros. Grâce à un mécanisme appelé effet cliquet, les gains réalisés dans ce cadre sont en effet définitivement acquis. Il n’existe donc aucun risque de perte de capital. Les fonds en euros présentent toutefois un rendement moyen plus faible que celui des unités de compte.

 

Diversification : la clé pour limiter le risque de perte de capital et améliorer la performance

Le rendement global de votre assurance vie en fonds euros peut être optimisé en complétant votre contrat avec des unités de compte, sans garantie de résultat toutefois. On parle alors d’assurance vie multi-supports. Plus la part d’unités de compte dans votre contrat sera conséquente, plus le risque de perte en capital sera élevé.

La diversification des unités de compte joue un rôle déterminant sur la rentabilité globale de votre contrat d’assurance vie. Elle permet ainsi de limiter l’impact des fluctuations et de la volatilité des marchés financiers sur votre portefeuille, et donc le risque de perte de capital.

Regard d’expert :

“L’assurance vie est un outil puissant pour faire fructifier son épargne, à condition de bien diversifier ses placements. Comme le dit l’adage, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ! Répartir les capitaux investis entre fonds en euros, au capital garanti, et unités de compte, aux potentiels de valorisation supérieurs, permet de déterminer le meilleur compromis rendement/risque adapté à sa situation personnelle”, comme l’indique Nicolas Flambeaux, expert secteur épargne à La France Mutualiste.

L’assurance vie fait-elle courir un risque de liquidité aux épargnants ?

 

Beaucoup d’épargnants pensent encore aujourd’hui - à tort - que la somme investie dans une assurance vie est indisponible pendant plusieurs années. Il s’agirait même de l’un des principaux inconvénients de ce placement. C’est faux : vous êtes en droit de récupérer tout ou partie de votre argent à tout moment. On parle alors de rachat partiel ou total.

 

Risque de liquidité : un mythe à déconstruire

Cette idée reçue découle d’une confusion entre la fiscalité avantageuse de l’assurance vie et une supposée absence de liquidité.

Pour bien comprendre ses fondements, il faut garder en tête plusieurs éléments au sujet de la fiscalité de ce contrat :

 

  • tant que vous n’effectuez aucun rachat pendant la durée de vie de votre contrat, vos gains ne sont pas imposables. Ils continuent donc à fructifier et à générer des intérêts chaque année.
  • Ces gains ne deviennent imposables que lorsque vous effectuez un retrait ou un rachat partiel de votre assurance vie ou en cas de clôture du contrat.
  • Si votre contrat d’assurance vie a plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel dont le montant varie en fonction de votre situation personnelle : 4600 euros si vous êtes veuf, célibataire ou divorcé et 9200 euros si vous êtes mariés ou pacsés soumis à une imposition commune.
  • Il est donc plus avantageux d’attendre 8 ans avant de retirer le capital investi sur son assurance vie. Cela ne signifie pour autant pas que vous ne pouvez pas récupérer votre argent en cas de besoin.

 

Attention toutefois, l’ACPR peut décider d’un gel provisoire des retraits de l’épargne des particuliers en cas de ruée bancaire, pour éviter les faillites des établissements bancaires. Cette mesure peut concerner tous les supports d’investissement, assurance vie, livrets réglementés, … Ce scénario ne s’est toutefois encore jamais produit en France.

 

Le rachat de votre assurance vie peut-il entraîner une perte de capital ?

Oui, notamment si vous effectuez un rachat anticipé sans respecter la durée minimale recommandée pour les supports. Vous vous exposez ainsi à un risque accru de perte de capital liée aux fluctuations des marchés financiers. Si ce rachat intervient durant les 8 premières années du contrat, vous serez par ailleurs pénalisé par une fiscalité accrue sur vos plus-values. Avant d’allouer votre épargne aux différents supports, assurez-vous donc bien de leur adéquation avec votre horizon d’épargne. Les conseillers de La France Mutualiste peuvent vous accompagner dans cette démarche.

 

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Assurance vie : un placement inadapté à l’épargne de précaution

Même s’il est possible de retirer les fonds de son assurance vie, ce placement financier n’est pas un placement dédié à l’épargne de précaution. Il doit s’envisager sur les moyen et long terme, pour limiter l’impact des variations des cours des marchés financiers sur votre capital.

Quels sont les pièges à éviter avec l’assurance vie ?

L’assurance vie est un placement souple, adapté à de nombreuses stratégies d’investissement. Pour optimiser la performance de leur contrat, les épargnants doivent cependant rester vigilants au sujet d’un certain nombre de risques qui peuvent limiter le rendement de leur contrat.

Le bon réflexe :

Avant d’investir d’importants montants dans votre contrat d’assurance vie, il est recommandé de disposer d’une épargne de précaution équivalente à 3 à 6 mois de salaire.

Des frais de gestion trop élevés, qui peuvent pénaliser la rentabilité de l’assurance vie

 

Les contrats d’assurance vie peuvent faire l’objet d’un certain nombre de frais :

  • les frais de gestion, qui varient en fonction du type de contrat : fonds euros, unités de compte ou multi-supports ;
  • les frais de versement, qui s’appliquent lorsque vous abondez votre assurance vie ;
  • les frais d’arbitrage, qui concernent le transfert du capital d’un support à un autre ;
  • les frais de sortie ou de rachat.

 

Ces frais varient considérablement en fonction des acteurs. Depuis 2022, toute structure qui commercialise des contrats d’assurance vie est cependant dans l’obligation d’afficher les frais qu’elle pratique sous forme de tableau sur leur site internet. Vous pouvez donc facilement identifier et choisir la meilleure offre.

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Le risque de déshérence, qui bloque la transmission aux bénéficiaires

En cas de décès avant le terme du contrat d’assurance vie, le capital est versé aux bénéficiaires désignés par l’assuré dans la clause bénéficiaire du contrat.

On parle de contrat en déshérence lorsqu’il n’est ni réclamé ni versé aux bénéficiaires à son échéance. Cela survient lorsque le décès n’est pas connu de l’assureur ou s’il ne parvient pas à retrouver les bénéficiaires car la clause bénéficiaire a été mal rédigée. Dans ce cas, les fonds de l’assurance vie sont transférés à la Caisse des Dépôts et Consignations à l’issue d’un délai de 10 ans à compter de la prise de connaissance du décès du titulaire du contrat par l’assureur. Ils sont ensuite versés à l’Etat au bout de 20 ans.

Bon à savoir :

De nos jours, la majeure partie des assureurs incluent une clause bénéficiaire par défaut dans leur contrat d’assurance vie. Les fonds sont alors versés par ordre de priorité au conjoint non-divorcé, au partenaire de PACS, ou à défaut, aux enfants du souscripteur. Le risque de déshérence est donc limité.

Faillite de l’assureur : un risque marginal

Les épargnants doivent privilégier un assureur reconnu pour sa solidité financière afin d’assurer la sécurité et la durabilité de leur investissement.

En cas de défaillance de l’assureur, ils sont toutefois protégés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui désigne un administrateur provisoire. Cette démarche permet aux épargnants de bénéficier d’un dépôt de garantie de 70 000 euros grâce au Fonds de garantie des dépôts.

 

La France Mutualiste, la mutuelle d’épargne individuelle du groupe Malakoff Humanis

En 2024, La France Mutualiste affiche un chiffre d’affaires de 665,6 millions d’euros et un taux de solvabilité supérieur à 250%, reflétant sa solidité financière et la confiance de ses adhérents.

 

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Questions fréquentes 

 

Peut-on perdre de l’argent avec une assurance vie ?

Tout dépend des supports d’investissement choisis. Le capital investi est garanti s’il est investi sur des fonds en euros, mais pas sur des unités de compte.

L’argent investi sur une assurance vie est-il bloqué ?

Non, vous pouvez procéder au rachat total ou partiel de votre capital à tout moment.

Comment limiter le risque de perte de capital avec une assurance vie ?

En diversifiant ses placements entre les fonds en euros et les unités de compte et en s’assurant de l’adéquation entre les supports choisis et son horizon de placement.

Quel est l’horizon de placement d’une assurance vie ?

Une assurance vie doit s’envisager sur les moyen et long terme.